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Disruption


Disruption

Chaque livre a une histoire. On ne l’achète jamais totalement par hasard. Quand bien même cela semble être le cas, un coup de cœur pour l’illustration de couverture ou du format de l’ouvrage se cache certainement derrière ce choix.

Disruption de Jean-Marie Dru, a me concernant une drôle d’histoire. Il est sorti en 1997 et avait eu une très bonne presse à ce moment-là. Je m’en souviens très bien. Plus d’une fois, je m’étais dit « il faut vraiment que je passe en librairie l’acheter ». Ne riez pas Amazon n’avait encore aucune logistique en France et la Fnac n’avait pas encore de site e-commerce !

Les années s’écoulèrent, mais entre 2 projets Internet je trouvais à peine le temps de lire quelques biographies historiques, et passionnantes, de Stefan Zweig. Disruption passa finalement à la trappe de ma to-read-list jusqu’à ces dernières semaines, plus de 15 ans après.

J.M Dru – un des D de l’agence publicitaire BDDP  - vient de sortir un nouveau livre – Jet Lag – dont j’ai pu lire les bonnes feuilles dans Challenges il y a quelques semaines, ce fut le flash: « Tiens, je n’ai toujours pas lu Disruption au final… »

Je fonce donc – cette fois-ci – sur Amazon et pense trouver l’ouvrage dans ma boite aux lettres dès le lendemain après un achat en efficace « one click », mais je m’étouffe l’ouvrage n’est en vente qu’en occasion et ne peut se trouver en « bon » état qu’à partir de 95 euros !
Il parait que c’est un coup de l’offre et la demande : Épuisé, il reste cependant une référence dans le monde la publicité.

Une charmante bouquiniste française sur Rakuten (ex Price Minister) accepta de me le céder au tiers de ce prix (tout de même), mais cela n’en avait que plus aiguisé ma curiosité. Dès sa réception je mis donc à rattraper les 15 années de retard et je ne fus pas déçu !

J’ai pour habitude de corner les bonnes pages des livres, j’en avais rarement corné autant. Au lieu de m’étendre sur 10 pages de commentaires, je vais simplement vous en livrer les bonnes idées comme je l’avais fait pour Rework.

- La disruption est un terme d’électricité. Il désigne l’ouverture brusque d’un circuit libératrice d’énergie. La disruption est active au contraire de la rupture. 

- La véritable différence c'est la créativité. Elle doit être considérée comme instrument de changement. Il ne faut pas avoir peur du neuf, la créativité est un moyen de gérer le changement.

- Il ne faut pas avoir peur de lancer des concurrents à ses propres produits. Si vous ne le faites pas, un concurrent le fera.

- La marque est un capital. La fidélité à la marque est un actif.

- Que nous manquerait-il si la marque n’existait plus ? Quand la réponse est « rien », on peut s’inquiéter !

Pour ces dernières idées, on retrouve ici de grandes similitudes avec la Vache Pourpre de Seth Godin.

- La marque a besoin d’évoluer, elle ne peut rester figée, elle doit rester contemporaine. Mais sans non plus  perdre son origine… Un Coca doit rester un Coca et non pas une boisson pour régime.

- La vision de la marque est une course d’obstacles sans fin. Il n’y a pas de ligne d’arrivée. Elle crée un élan qui inspire toutes les initiatives.

- Si vous n’arrivez pas le premier sur un marché, c’est alors à vous de créer dans ce marché une catégorie dans laquelle vous serez le premier.

- Il ne faut pas se contenter de dire ce que l’on est ou ce que l’on fait, il faut dire ce à quoi l’on croit. Si vous avez un point de vue, même ceux qui ne le partagent pas vous respecteront.

- Quand le nom de l’entreprise et la marque ne font qu’un, c’est la position idéale pour une marque. Elle s’enrichit de toutes les valeurs de l’entreprise et en retour elle les incarne, elle les concrétise.

Je valide à 200% cette opinion, et  pense que Google, BMW, Facebook, Michelin, Coca, Apple, Nike, Levi’s, Nintendo & cie ne vont pas me contredire.

- Si vous donnez l’impression d’avoir travaillé très dur, c’est que vous n’avez pas travaillé assez dur.

L'ergonomie et simplicité, j’avais déjà évoqué ce sujet lors d'un précédent billet.

Et la plus belle pour la fin :

Quand on ferme les yeux, on regarde son mode intérieur. Quand on a les yeux ouverts, on regarde le monde tel qu’il se propose. Si on arrive à garder un œil ouvert et fermer l’autre, le regard se trouble. Mais la vision se trouve. Quand on utilise une longue vue, il faut fermer un œil pour voir plus loin…

Emmanuel.


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