Ludovic Huraux
co-fondateur de Shapr

"Assez jeune j'ai compris que mon rêve c'était d'entreprendre."

Épisode : #26
Durée : 1h30 minutes

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Cela faisait vraiment un grand nombre d'années que je souhaitais rencontrer Ludovic Huraux le créateur d'Attractive World, un site de rencontre haut de gamme, et plus récemment de co-fondateur et ceo de Shapr, un réseau social professionnel avec de nombreux services ajoutés : recrutement, financement, etc...

À l'époque d'Attractive World, Ludovic m'avait impressionné en sponsorisant massivement les émissions  très regardées de Canal Plus comme le Grand Journal ou les Guignols de l'Infos, ce qui avait fait exploser la notoriété et surtout les abonnements d'Attractive World. Un tel sponsoring était vraiment une première pour une start-up.

Ludovic Huraux va donc revenir avec nous sur ce parcours exceptionnel fait de très hauts mais aussi parfois de bas et nous expliquer comment il partage sa vie entre Paris et New-York d'où il pilote à présent les activités de Shapr.

Partons de suite à la rencontre de LinkedIn ou Twitter

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Quelques extraits de l'épisode de Ludovic Huraux

“Tout d'abord, merci pour l'invitation Emlanuel, je suis ravi d'être parmi vous, donc pour me présenter, je m'appelle Ludovic Huraux, j'ai 39 ans, j'ai une femme et un petit enfant. Je suis entrepreneur depuis quasiment quinze ans, après avoir fait une école de commerce et travaillé un peu dans un fonds d'investissement, un fonds de LBO. J'ai par la suite lancé un site de rencontres pour les célibataires exigeants qui s'appelle Attractive World en 2007. Ce site a été revendu. Neuf ans plus tard, je me suis lancé dans une nouvelle aventure qui s'appelle Shapr, c'est une plateforme de matchmaking professionnelle qu'on l'a lancée à New York et qu'on a fait un peu évoluer pour se recentrer sur les entrepreneurs de la tech et en faire un éco système d'aide dédié aux entrepreneurs de la tech, qui leur permet à la fois de recruter et de se faire financer.”

“Au début, je me suis dirigé vers le monde du sport. J'étais passionné par le sport, notamment le foot, le tennis, le tennis de table, et mon rêve était de devenir agent de sportifs de haut niveau. J'ai fait un stage à Londres en troisième année d'études chez McCormack, qui était le numéro 1 du marketing sportif. Et ça m'a hyper déçu. J'ai trouvé que c'était un monde qui était assez fermé. Je me suis pas forcément senti hyper à l'aise et en sortant de ce stage, c'était en 2002-2003 et je me suis intéressé au monde de la finance. J'ai réussi à rentrer dans une banque qui finançait des fonds de private equity. Et ensuite, j'ai réussi à rebondir pour pour obtenir un stage, puis un CDI dans des fonds d'investissement. Les associés gérants d'Industries et Finance m'ont fait une immense confiance. Ils m'ont mis au board de PME de plusieurs centaines de salariés. Ils m'ont donné des parts dans le fonds notamment. J'ai commencé ma carrière avec des gens qui m'ont donné à la fois beaucoup de confiance et qui m'ont appris énormément et de très belles responsabilités.”

“J'en suis sorti parce que parce que assez jeune, j'ai compris que mon rêve, c'était d'entreprendre. J'avais des idées. Franchement, au moins une tous les mois et je faisais un petit business plan dans mon coin, ma petite étude de marché, etc. Au final, généralement, j'abandonnais à ce moment là parce que je me disais que j'avais déjà beaucoup de chance d'être dans le private equity, que je gagnais hyper bien ma vie et que je n'allais pas tout quitter pour lancer une startup. Il faut se remettre dans le contexte de l'époque et encore aujourd'hui, c'est complètement naturel d'abandonner un job dans la finance pour pour lancer sa start up. En 2007, ce n'était pas si évident que ça. L'écosystème startup était quasiment inexistant et du coup, pour moi, c'était vraiment un énorme saut dans le vide”.

“La date du lancement officiel d’Attractive World, c'était septembre 2007 exactement. C'était un lancement en deux étapes. Il y avait. Il y avait une première étape en septembre 2007, où on allait sélectionner nos 1000 premiers membres qu'on avait appelé les 1000 membres fondateurs. Et pour ça, on avait une stratégie qui était qui n'était pas du tout conventionnelle puisqu'on faisait pas du tout de pub on line. On avait recruté une centaine d'ambassadeurs qui se baladait dans les rues de Paris, les soirées, les bars, les coquetel ou même simplement dans la rue et qui allaient donner des cartes à des gens en leur disant que c'était le nouveau site haut de gamme qui cherchait leurs 1000 membres fondateurs et qu'ils pouvaient s'inscrire pour voir s'ils étaient sélectionnés.. On leur a attribué la gratuité à vie et on a ouvert le site.”

“ On fait notre premier million d'euros de chiffre d'affaires sur l'année 2010 et là, on prend une décision qui va vraiment changer la vie d’Attractive World. On décide de faire nos premières campagnes de pub à la télé à partir de janvier 2011. On commence justement par Canal+, on décide de sponsoriser toutes les émissions de Canal Plus sur janvier et février 2011. C'était génial. Parce qu'à l'époque, même si ça a pas mal changé l'esprit Canal, ça voulait vraiment dire quelque chose. C'était des valeurs sur lesquelles on était très, très heureux de se coller. C'était vraiment une super cible pour démarrer.”

“Shapr c'est vraiment une aventure avec des montagnes russes puisqu' on a levé 20 millions d'euros entre notre Seed et notre Série A sur Shapr. Durant l'été 2019, on était censé lever une série B. Supérieur à 20 millions de 20 à 25 millions de dollars. On était assez avancés avec un certain nombre de VC américains et malheureusement, les VC n'ont pas finalisé comme on l'attendait et on s'est retrouvé sans fond avec 40 salariés et plus de cash en juillet 2019. Et là, j'avais l'impression de tomber des nouvelles tours du World Trade Center. Moralement, pour moi, ça a été extrêmement compliqué. C'était le marketing qui coûtait cher. Et donc, à partir de septembre 2019, on fait évoluer complètement le modèle de l'entreprise et on décide d'attaquer le B2B sur une cible : les entrepreneurs de la tech. Pourquoi? Parce que c'étaient les entrepreneurs de la tech qui étaient le plus sur représentés dans notre communauté de 2,5 millions d'utilisateurs. On se dit que les entrepreneurs de la tech cherchaient à rencontrer des talents, ils cherchaient à rencontrer des advisors, donc des mentors. Ils cherchaient à rencontrer des investisseurs et ils cherchaient à rencontrer des clients ou des potentiels clients. En janvier 2020, on a lancé notre premier service, B2B, qui s'appelle Shapr Talents, qui met en relation des start up et des candidats qu'on a pré-sélectionnés spécifiquement. Ensuite on a lancé Shapr Ventures, qui a un VC qui investit des tickets de 400 000 à 1 million d'euros dans des start up qui sont en seed, c'est à dire qu'elles ont déjà un produit, elles ont déjà une équipe, elles font déjà quelques milliers d'euros de revenus mensuels.”

“Là, franchement sur Shapr c'est génial parce qu'on a un business qui est hyper sain. C'est un vrai bonheur de ne pas avoir à relever de l'argent tous les 18 mois. Donc on a un business qui est hyper sain, avec des perspectives de bénéfices qui sont potentiellement extrêmement fortes. Si les start up de notre portefeuille commencent à accélérer fortement ce qui est déjà le cas, on a d'autres idées de services à rendre aux entrepreneurs de la tech dans les années à venir. On peut aussi envisager de faire de la croissance externe et de racheter aussi des services existants. Donc, on a vraiment beaucoup d'ambition aujourd'hui sur cette nouvelle stratégie qui est vraiment de créer l'écosystème de référence pour les entrepreneurs de la tech.”


(Transcription automatique réalisée par Botnation)